Aix-en-Provence (France)

Hommage à Bernard Morel

Le 21 octobre 2022, la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme et le laboratoire TELEMMe rendaient hommage à notre collègue Bernard Morel, pour la première année de son décès. Ce site recence l'ensemble des contributions réunies en cette journée de commémoration.

Présentation de la journée d'hommage à Bernard MOREL

La journée d'hommage à Bernard Morel, disparu le novembre 2021, a été organisée par la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme, dont Bernard Morel a été directeur, et l’UMR TELEMMe (Temps, espaces, langages, Europe méridionale, Méditerranée), son laboratoire de rattachement depuis 1999, avec le soutien d'Aix-Marseille Université et de la Région Sud, Provence-Alpes-Côte d'Azur. La coordination en a été assurée par Xavier Daumalin, Sylvie Daviet et Nicole Girard avec l'aide d'un comité scientifique.

Après une introduction par les autorités universitaires, et des témoignages personnels de deux collègues de Bernard Morel, Virginie Baby-Collin et Nicole Girard, la journée a été structurée autour de quatre thématiques, associant témoignages et regards scientifiques de collègues ayant travaillé avec Bernard Morel, ou connaissant bien son travail. Ces quatre thématiques sont représentatives de l'activité scientifique de Bernard Morel et de ses engagements dans le domaine universitaire et de la recherche en sciences humaines et sociales et dans un ordre chronologique qui reprend l'évolution de ses préoccupations et de ses activités: la prospective, Marseille, la Région, les lieux du savoir et de la transmission.

La prospective, d’abord, qui a représenté plus de 15 ans de la vie de Bernard Morel dans le laboratoire créé par Christian Goux, comme en témoignent deux articles qu’il a rédigés à 40 ans de distance : «Conjuguer l'histoire»(revue québécoise Actualité économique, Montréal, Avril-Juin 1976) et«L’avenir et les économistes» (in Les historiens et l’avenir. Comment les hommes du passé imaginaient leur futur, Presses Universitaires de Provence, 2014). Les rapports entre conjoncture et prospective, court terme et long terme, réversibilité et irréversibilité, ont toujours été présents dans sa réflexion.

Marseille, ensuite, sur laquelle Bernard Morel a commencé à écrire dans la seconde moitié des années 1970. D’abord, selon une approche prospective, et en économiste, avant d’étendre le champ de ses thématiques pour devenir un penseur majeur de la ville, des années 1980 aux années 2010, en conjuguant dans l’analyse des territoires, objet éminemment géographique, les structurations historiques, les contraintes physiques, les dynamiques économiques et les enjeux politiques de cet espace. Il a travaillé à analyser les mutations urbaines, celles du système productif local,y compris dans sa dimension sportive, les tensions sociales, les peurs de la ville à l’heure de la poussée du racisme, les formes de l’émergence de Marseille et surtout de la naissance de la métropole, dans un territoire régional, entre Europe et Méditerranée, en s’intéressant toujours aux liens entre dimensions politiques, économiques et territoriales.

La Région comme échelon territorial et comme expérimentation politique est la troisième entrée de la journée, celle où l’intellectuel et le militant se rejoignent. Elle évoque les travaux de Bernard Morel sur l'idée de Région, et la région PACA en particulier, sur le pouvoir régional et sa relation avec les autres échelons territoriaux. En 2006, alors chargé de mission auprès du président de Région, Bernard Morel a été l'animateur du Schéma régional d'aménagement et de développement du territoire (SRADT), un exercice de prospective appliquée.

Enfin, la dernière session rend compte de la manière dont Bernard a œuvré, avec son talent de négociateur, pour la construction de nouveaux espaces de transmission du savoir et de production de la recherche. Par ses initiatives et son engagement patient au service du collectif universitaire, il a permis de structurer des lieux qui ont formé des générations de jeunes géographes aménageurs, et de développer la recherche avec une nouvelle dimension méditerranéenne d’envergure. D’abord à l’université comme structure de formation avec la volonté de réunir les disciplines et institutions travaillant séparément sur la ville et les territoires. Ensuite dans le domaine de la recherche: directeur de la MMSH (Maison méditerranéenne des sciences de l’homme) aux côtés puis à la suite de son fondateur Robert Ilbert de 2004 à 2010, il a œuvré pour la mise en place de l’IMERA (Institut méditerranéen d’études avancées) qui est devenu une pièce essentielle de l’internationalisation de la recherche à Aix Marseille.

Le compte-rendu de cette journée sur la plate-forme du CNRS reprend en grande partie les contenus de la journée d'hommage, immortalisée par la captation vidéo in extenso réalisée par les Films du Papillon. 

En complément, la bibliographie chronologique établie témoigne de la diversité et de l'évolution de l'activité de Bernard Morel, aussi bien dans ses domaines scientifiques de prédilection que dans les réflexions témoignant de ses engagements politiques ou de gestionnaire. Enfin, réalisée avec l'aide de son épouse Myriame Morel-Deledalle, une biographie détaillée contextualise et explicite la pensée et les engagements de Bernard Morel.


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